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lundi 9 février 2015


« LES INFORTUNES DE LA VERTU »

SADE

Edition poche



« Les Infortunes de la Vertu » est un conte philosophique au gré d’épisodes initiatiques et épiques. Juliette et Justine, filles d’un riche commerçant, sont diamétralement contraires autant que l’éclat de leur beauté les oppose. L’une, magnifique et charnelle, sans inhibition ni scrupule est prête à braver la vie par tous les moyens ; l’autre plus jeune, sel d’attique de la subtilité et de l’esthétisme, est soucieuse du respect d’autrui. Cultivée, croyante, sa douceur témoigne d’une aménité et d’un altruisme pour ceux qui l’entoure. Toutes deux sont élevées au grain de la rigueur catholique d’un couvent. Une malheureuse « Banqueroute » oblige le père à abandonner son affaire, femme et enfants pour fuir en Angleterre. La mort de la mère scelle l’avenir incertain des filles.
Livrées à elles-mêmes, Juliette ne tarde pas à tirer profit de la nouvelle situation en devenant libertine, la maîtresse d’un aristocrate puis Mme de Lorsange ; Justine plus réservée, fidèle aux préceptes que lui dictent la Providence, est abusée dans sa probité et dans son corps, livrée en pâture aux libertins, subissant outrages, sévices, humiliations, que le cortège de pratiques sexuelles effrénées vient encourager.
Ses abus sont le prétexte pour certain de ces libertins de la rendre complice de crimes aux prises du glaive de la justice. Lorsque ses bourreaux ne l’entrainent pas dans le meurtre ou le vol, Justine est confrontée à des tentatives de formation intellectuelle efficace à l’individualisme absolu le plus cru pour tirer le bénéfice d’une jouissance résolue, exprimée par le raffinement de supplices, de souffrances entre extase mystique et opportunisme fanatique. Le conte, embrasé par des états de jouissances et de souffrances, perçoit l’extrémisme comme une émancipation, une libre disposition de soi tout en pointant que la conscience doit encadrer ces expériences pour éviter la barbarie et le chaos.
Les antagonistes de Justine proposent d’user des qualités de ceux qui assouvissent leur appétit d’autoritarisme pour mieux les dominer, préempter leurs biens, les réduire à l’esclavage et abuser d’eux en toute bonne conscience puisque droit et morale ne sont plus un gage d’égalité. Contrepouvoir et opportunisme résonne au creux de l’oreille de Justine. Elle s’en libère mais au détour d’une infortune de plus, accusée de crimes puis écrouée, elle échappe à la corde in extremis.
Justine conte sa vie d’infortunes à Juliette de Lorsange qui découvre que la victime n’est autre que sa sœur. Sur ce, les Lorsange la soigne, la réhabilite, quand en plein bonheur retrouvé Justine meurt brutalement foudroyée. Démontée par l’absurde tragédie de l‘existence, Juliette se repent de son passé libertin, quitte Mr de Lorsange pour une vie sobre et vertueuse en plein couvent, ne s’adonnant qu’aux plaisirs de l’esprit dans le doux souvenir de sa sœur martyr. La morale de l’histoire est sadienne, car être heureux réside bien dans la vertu à condition que les souffrances sur terre soient assez fortes pour expier en paix.
Yves Toussaint

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